La réussite du dîner d’été d’1 Epok formidable au Grand Dictionnaire (19 rue Pascal, Paris 5e) ne pouvait que donner envie de recommencer. Une saison plus tard, c’est chose faite. Le 21 octobre, les dessinateurs, graphistes, réalisateurs, Florence Deygas & Olivier Kuntzel (à ne pas manquer, en décembre, dans le n°3 de la revue 1 Epok formidable) ont ouvert leur atelier du 18e arrondissement à une dizaine d’invités, qui ont tous un lien avec 1 Epok, que ce soit dans sa version « web » ou « print » : condition sine qua non pour faire partie du casting. Des noms ! Des noms ! ... Les voici : Jean-Marc Savoye, éditeur de la revue 1 Epok formidable, et Pascale Frey, chroniqueuse littéraire ; Karine Arabian et Franck Blais, créateurs de JN Mellor Club et complices d’une carte blanche dans le n°2 de la revue ; Tiana et Aurélien Armagnac, qui diffusent la version « print » d’1 Epok dans leur hôtel French Theory (18 rue Cujas, Paris 5e) ; Anne Lardeur, à l’origine de l’agence &sens et contributrice dans le n°3 de la revue, l’illustrateur Emmanuel Pierre, dont le portrait figure dans ce webzine, et le photographe Mohamed Khalil, dont le portrait - avec autoportrait - est également en ligne.

Lieu jaune cuit à basse température et infusé aux algues

L’esprit du dîner : se placer à table comme on veut, parler avec qui on veut, s’amuser comme on veut, aller jeter un œil en cuisine si on veut… Surtout que ce soir-là, le trio à la manœuvre était celui qui officie au Montcalm (21 rue Montcalm, Paris 18e) : William Robitaille, Guillaume Thomas et la nouvelle arrivée dans l’équipe du resto, Camille Guei. Au menu : tartare de saint jacques, raviole de cèpe, lieu jaune cuit à basse température et infusé aux algues, bœuf confit – là, il y a eu un long silence à table, tellement c’était… bon ! -, pavlova mûre cassis, tartelette aux cacahuètes avec sa glace au whisky. Un régal ! Le tout accompagné d’une sélection de vins pétillants naturels : une variation sur un même thème, comme le contenu de la revue 1 Epok formidable

S’échapper un temps de Paris…

Spontanéité et complicités sont au rendez-vous de ces dîners des quatre saisons – clin d’œil aux contes rohmériens… -. Autour de la table, certains ne se connaissaient pas en arrivant, d’autres avaient déjà refait le monde ensemble… L’objectif de ce mélange de gens et de genres : faire ripaille, bien sûr, mais aussi s’échapper un temps de Paris, découvrir des talents culinaires, amorcer des collaborations, nouer de nouveaux liens. Un peu comme sur les réseaux sociaux, mais « pour de vrai » et, surtout, sans regarder sa montre.

On manque de QG en marge des sentiers balisés

Lundi soir, une bande à part s’est retrouvée quelque part dans Paris. Le dernier café a été servi vers une heure et demi du matin. Il était tard. Il fallait rentrer. A regrets. Preuve que l’on manque de QG en marge des sentiers balisés. Preuve que l’on a encore besoin de se parler, se voir, se revoir, bref d’être en bonne compagnie, même à l’ère du selfie.