Privés de Croisette, starlettes et fêtes sur la plage. Régime sec cette année pour les habitués et amateurs du Festival de Cannes. Le virus a eu la peau de l’édition 2020. C’est la troisième fois que le show n’a pas lieu. La première, c’était en 1939, année de naissance de l’événement : il est annulé le jour de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. La deuxième, c’était en mai 1968 : la bande à Godard et Truffaut, à laquelle se sont ralliés Roman Polanski ou encore Louis Malle, soutiennent alors les manifs étudiantes. On ne parle plus ciné en marge des salles obscures, mais politique, bombes lacrymo et lendemains qui chantent.

Linda Sereno sur la plage de Cannes, 1956. © Keystone France / Gamma-Rapho

Stars, étoiles défilantes et jolies filles

Donc, pas de montée des marches, ni de tapis rouge et encore moins de robes de princesses en ce printemps de déconfinement. Sauf si on fait le détour jusqu’à la Factory Polka. C’est quoi ça ? Une annexe de la galerie éponyme, dans le Marais à Paris. Un lieu « hybride », comme on dit dans la presse « lifestyle », avec des bouquins, objets liés à la photo, lectures de portfolio, conférences, expos de trente jours chrono. Trente jours pour acquérir l’un des tirages présentés, en édition limitée, numérotée, authentifiée (à partir de 60 euros). Et jusqu’au 13 juin, la Factory Polka s’est associée à l’agence Gamma-Rapho pour un accrochage intitulé « Cinéma Paradiso », entièrement consacré à Cannes et son festival. Stars, étoiles défilantes, jolies filles, coulisses, on s’y croirait. Manque juste le champagne, les petits fours, le bruit des vagues et l’air marin. Mais pour mettre un peu de la Croisette, rue Saint-Gilles, il suffit d’arriver en smoking pour lui, hauts talons et robe « hot »-couture pour elle.

Factory Polka : 14 rue Saint-Gilles, Paris 3e. Tél : 01 76 21 41 30. Et aussi : polkafactory.com