Dans les coulisses d’une expo… / épisode 2

Immersion dans les coulisses de l’expo Etre(s) Singulier(s), présentée du 18 mai au 30 juin dans la Galerie des Nouvelles Images de l’Hôtel Scribe, à Paris. Au programme : 42 portraits de personnalités connues, méconnues, inconnues, sur lesquelles le photographe Bruno Comtesse et moi posons « un ton et un regard ».

SACS

Une quarantaine de portraits en ligne de mire… L’aventure allait demander de l’endurance. Car contacter, convaincre et approcher des personnalités que l’on ne connaissait pas forcément n’était pas gagner d’avance. Avec le recul, ce qui a sans doute facilité nos démarches, c’est la méthode que l’on a mise en place. D’emblée, on a décidé de voyager léger à travers Paris. Bruno Comtesse avec son Nikon. Moi, avec un carnet et un stylo. Chacun un sac. C’est tout. L’objectif de l’exercice était de laisser les autres parler, s’épancher, raconter leur histoire. Notre seul cadre : réaliser chaque interview en quarante-cinq minutes chrono, suivie d’une prise de vue de quinze minutes maxi, sans maquilleur, ni coiffeur, ni lumière artificielle. Le tout dans un lieu choisi par chacune des personnalités sollicitées.

SHOES BISOn ne s’est servi qu'une seule fois de la Clio grise

On a beaucoup appris, beaucoup marché aussi : dans les rues comme dans les couloirs du métro. On ne s’est servi qu’une seule fois de la Clio grise. Mais ne reconnaît-on pas un journaliste ou un photographe à l’usure de ses semelles de chaussures ? On a aussi slalomé entre mauvaises langues et autres oiseaux de mauvais augure : ça fait partie du… jeu. Et quand le moral était en baisse, on avait un QG : le Tournon -surnommé « ma salle à manger »-, bistrot qui part du principe que « Nul n’est censé ignorer la Loire ». Tout de suite, ça remet les idées en place.

CLESRépartir les quarante-deux portraits en sept familles…

Il nous a fallu un an pour boucler les quarante-deux portraits. Pourquoi quarante-deux ? Parce que c’est un multiple de sept et l'on a caressé l’idée de répartir ces quarante-deux en sept familles… comme le jeu. Finalement, on ne l’a pas fait, si ce n’est sur le papier. A chaque visiteur de l’expo de s’amuser à unir, réunir certains profils avec d’autres et leur trouver un nom. Dans la famille « Anar-chic », je voudrais Pascale Mussard… Dans la famille « Mode d’emploi », je demande Paul Smith… Dans la famille « Classé X », je voudrais Arnaud Thomasson… A suivre.

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