Objets du quotidien, les couverts ont inspiré une pléiade d’artistes et designers. Fonctionnels ou pas, utilisables ou juste à regarder, ces cuillères, fourchettes et couteaux se parent de leurs plus beaux atours. En porcelaine, pierre précieuse, or ou argent, ils sont posés, accrochés, suspendus, à porter en broche ou en collier. Décalés, détournés, pleins d’esprit, certains s’affranchissent de leur fonction première, quand d’autres pourraient trouver leur place dans un tiroir de cuisine. Des créations signées Anne-Sophie Moors, David Clarke, David Bernstein, Karl Fritsch, Giampaolo Babetto ou encore Maarten Baas, qui s’affichent dans le cadre des D’Days, et jusqu’au 29 juillet, chez IBU Gallery. Ce Cutlery show est la première collaboration entre IBU Gallery, la maison Poilâne et Valerie_Traan Gallery. Quelques invités ont pu découvrir ces étonnants couverts en avant-première du vernissage. L’occasion de croiser Apollonia Poilâne, Geneviève Brière, Constantin Laan et sa chienne Gloups, Cyril Ermel, Catherine Verot ou encore la créatrice de bijoux Alina Alamorean, qui portait l’une de ses créations : une série de fourchettes montées en collier.

Natures mortes, douceur angevine et TGV en gare de Sablé

En quittant le Palais Royal, direction la rive gauche. Face au square Gabriel Pierné, on a hésité : rue de Seine ou rue Mazarine ? Pour éviter la faune surfaite de La Palette, on a opté pour Mazarine. La bonne idée. Au numéro 29, dans la galerie Lefor Openo de François de Richemont, on est tombés sur l’ami Nicolas Salomon. Le photographe présente, jusqu’au 29 avril, une sélection de ses natures mortes, réunies sous l’intitulé Regard silencieux. Comtesse et Salomon ont parlé photo. Richemont et moi, on a plutôt évoqué les bords de Loire, l’Anjou, la douceur angevine et le TGV Paris-Nantes qui s’arrête régulièrement à Sablé. Une commodité, sans doute, pour les élus du coin… Une certaine légèreté planait dans cette galerie de Saint-Germain. Une atmosphère qui aurait plu à Julio Bernadou, pour lequel une bénédiction avait été prononcée le matin même en l’église Saint-Germain-des-Prés. On a vidé nos verres en pensant à lui, ses balades rue Jacob, ses cafés dans un bistrot sur les quais, ses escales dans le square Gabriel Pierné où ses cendres seront dispersées.