Des bouquins et encore des bouquins. C’était au programme d’une récente virée parisienne. Avec une première escale dans la librairie Appétit, rue Ferrandi. L’occasion de découvrir le livre Fromages (Mango), signé Coralie Ferreira et Aimery Chemin, tout en dégustant… du fromage, comme il se doit. La fédé des fromagers de France était dans le coup, avec coups de rouge et coups de blanc… Ambiance de copains et de voisins dans la librairie de Clotilde et des Sandrine(s). Un air de vacances presque. Une respiration avant de migrer vers la rue de Lille et le Prix des Romancières.

Momies et mamies en folie, coups bas et Cuba libre

Pas bien de se pointer une heure après la remise du prix. Parce qu’il n'y avait plus grand monde : jury, jurés et lauréat - François Cérésa pour son livre Poupe (Editions du Rocher) - s’étaient déjà fait la malle. Il restait quelques invités, des visages de la revue Service littéraire, des figures comme Gonzague Saint Bris, des momies et mamies en folie… Cette fin de fête avait lieu à l’étage du Bistrot de Paris, dans un salon envahi par la collection quasi complète de la Revue des deux mondes. On m’a traitée de « vindicative » quand j’ai émis une réserve sur l’une des signatures du dernier Service littéraire. Je suis toujours perplexe face aux Rastignac et autres intrigantes « montés » à Paris et prêts à beaucoup, voire à tout, pour être publiés ou signer une chronique dans un canard. Mon dégagement a subitement mis de l’ambiance dans le salon quasi déserté, où tout le monde venait de s’embrasser pour mieux se vomir dessus après. Coups bas et Cuba libre… Ça a fait marrer un serveur avisé qui m’a répondu : « Il n’y a pas que dans le milieu littéraire que cela se passe… » Il a raison. Celui de la presse vaut aussi son pesant de cacahuètes. La dernière fois qu’une consœur m’a fait un compliment, j’ai eu droit à l’adjectif… « subversive ».