PV 1Jeux de Vilain / épisode 3

Il a grandi à Rouen, mais il aime Paris et sa rive gauche. En particulier ce bout de territoire entre le boulevard Saint-Germain et la Seine. Pas côté 7ème, ni côté 5ème, mais plutôt aux abords du quai des Grands Augustins. C’est là que Philippe Vilain a élu domicile. Pour la vue. Et pour la vie qui émane des bouquinistes, des passants, des bus, des touristes… Flâneur mais pas randonneur, joggeur mais pas runner, il a ses trajets, ses points de chute. Comme la place Dauphine, qui lui rappelle la province. Dans son roman Le renoncement (Gallimard), Vilain a d’ailleurs cette phrase merveilleuse où il mêle entre eux les adjectifs parisien et provincial : « D’une ville à l’autre, je n’ai jamais été qu’un parisial ou, si l’on veut, un provincien ».

Une fille sur son scooter rose ne veut pas poser à côté de lui

Une fois le Pont Neuf traversé, il longe la Seine en direction de la Cour carrée du Louvre. Pour le calme, l’architecture, l’étrangère qui cherche son chemin… et la fille perchée sur son scooter rose qui ne veut pas poser à côté de lui. Elle fuit. Ah ! Les Parisiennes ne sont pas les Romaines ! Puis, escale dans son lieu de prédilection : le Palais Royal et ses colonnes de Buren. « A chaque fois que je viens, je tente d’atteindre le sommet de la colonne des souhaits avec une pièce de cinq centimes. Si la pièce atteint la cible et ne tombe pas dans l’eau, le vœu que l’on fait sera exaucé ». Ce qui l’amuse ? « Voir ceux qui viennent avec un aimant pour essayer de récupérer toutes les pièces restées au fond du bassin ». Dans le jardin, il prend le temps : « c’est la bonne saison », dit-il tout en lorgnant les magnolias en fleurs.

De la bibliothèque de l’Institut au Market Paris Seine

Retour sur la rive gauche. Par le pont des Arts, enfin libéré de ses cadenas. « Quand je n’ai plus envie de travailler chez moi, je vais jusqu’à la bibliothèque de l’Institut. L’endroit est impressionnant, imposant. Presque trop d’ailleurs. Ce qui ne facilite pas toujours la concentration ». Retour par la rue Dauphine. Un patron de café le salue. Séquence émotion devant le resto Volver, où il a croisé Zlatan -voir épisode précédent-. « Je vous laisse là », dit-il soudain. Car son frigo est vide et il se ravitaille dans le supermarché de la rue de Buci. C’est aussi l’un de ses repères. « J’y suis souvent », confie-t-il. Les fans sont prévenus. S’ils veulent croiser Vilain, ils ont leur chance au rayon frais du Market Paris Seine. A suivre.