DENISE R 2Il existe encore quelques endroits dans Paris où la spontanéité est telle qu’on s’y sent bien tout de suite. C’est le cas de la galerie Denise René, boulevard Saint-Germain (Rue du Bac, ligne 12). Le vernissage de l’expo Art construit latino-américain, nouvelles propositions n’avait rien de pompeux, ni de pédant ou d’insolent. Avec des œuvres inspirées par le mouvement, la lumière, et réalisées par une nouvelle vague de talents venus d’Amérique latine. Une façon de faire écho à l’esprit avant-gardiste de Denise René qui, dès le milieu des années 1950, mettait à l’honneur le brésilien Cicero Dias, les vénézuéliens Soto et Cruz Diez, les argentins Le Parc, Tomasello, Demarco…

Entre cacahuètes et verres de vin

Ce soir-là, on a n’a pas vu rouge, mais tout vu en rouge. Cette couleur était omniprésente. A la fois dans les gobelets en plastique transparent, comme dans certaines pièces qui semblaient danser, vibrer, communier avec le public. Entre cacahuètes et verres de vin -époque formid’-, on a aimé les anecdotes de l’architecte et designer argentin Julio Bernadou, qui autrefois a côtoyé Cruz Diez, Soto & co. On a refait le monde avec le sculpteur Laurent Bolognini, dont la galerie Denise René expose régulièrement le travail.

Un after au Rouquet ?

La proximité du Rouquet -où Gainsbourg venait boire son « 102 »- nous a inspiré un after dans ce bistrot. Sauf qu’il ferme tôt. A 21 heures -« environ »-, les serveurs empilent déjà les chaises de la terrasse. Le repli s’est alors fait au Tournon (Mabillon, ligne 10), dans une salle où se mêlait rescapée d’une soirée gothique, touristes fascinés par l’œuf mayo « maison », attachés parlementaires en mode « pause » et lièvre à la royale à l’ardoise.