SOIREE KOONS 2BISIl faut se méfier. Certains cartons d’invitation font des promesses qui ne sont pas tenues. Quand il est stipulé qu’un cocktail démarre à 18h30 et se termine à 21 heures 30, est-ce bien raisonnable qu’en arrivant à 20 heures « environ », les plateaux soient déjà vides ? C’est ce qui est arrivé chez Fauchon, place de la Madeleine (Madeleine, lignes 8, 12 & 14), lors d’une soirée de dégustation dédiée à la truffe. A l’heure du JT, il n’y avait déjà plus de tartines grillées au beurre de truffes, de saint-jacques snackées et truffées, ni d’œufs brouillés à la truffe. On en était au fromage : brie et tête de moine truffés. Du champagne ? Les réserves étaient quasi épuisées. Seule compensation : on pouvait discuter avec quelques huiles de la maison, dont un ancien chef aujourd’hui acheteur pour Fauchon, qui a disserté sur « les mystères du marché de la truffe »… ou comment, sur un même marché, les prix peuvent doubler, voire tripler d’un stand à un autre. Chez Fauchon, le kilo de truffe noire du Périgord s’affiche à 1 950 euros. « Mais on flirte avec les 3 000 euros chez certains de nos concurrents ».

Koons signait des cartons jaunes

Même si on était à deux doigts de l’extinction des feux à la Madeleine, on n’avait pas pour autant le ventre creux. Juste avant, avec mon complice de ces « virées variées », on venait de faire escale à l’autre bout de la rue Royale (Concorde, lignes 1, 8 & 12), chez Bernardaud. Là, l’attraction, c’était Jeff Koons, venu présenter son Balloon Dog en version assiette de porcelaine. Une création en série limitée à 2 300 exemplaires et vendue 8 640 euros pièce. Pour pouvoir poser en photo avec Koons et recevoir un carton jaune dédicacé, il fallait passer commande. Moi, je n’ai pas eu besoin de ça. Me reflétant sur le miroir situé juste derrière l’artiste et les heureux acquéreurs, je dois être sur tous les clichés ! Pendant ce temps, Damien passait et repassait, entre Dani et Pierre Hermé, une blonde en cuissardes à talons aiguilles, un hipster raide comme un piquet et quelques fans qui gravitaient autour du bureau derrière lequel Koons, en costume sombre, signait les cartons. Au fait, c’est qui Damien ? Le serveur –plein d’humour- de petits fours de la maison Emotions culinaires. Gougères, tarama truffé (c’est de saison) et radis noir surmonté d’une feuille de capucine ou foie gras avec mousseline framboise-betterave, on a tout aimé. Sans oublier le champagne Drappier.

« Je suis parisien… »

« Vous avez une voiture ? » a demandé le voiturier. Réponse du roi du « pola » de cette Epok formidable : « Non, je suis parisien ». Autrement dit : Comtesse et moi, on a marché. Jusqu’à chez Fauchon, puis en direction de Saint-Germain. En passant devant la galerie Denise René, alors en « pré-vernissage », on a failli se faire embarquer dans la fête en cours. « Il y a des petits fours et du champagne », a assuré la commissaire de l’expo, campée à l’entrée de la galerie. « On a prévu de passer demain ». Avec l’architecte Julio Bernadou et le sculpteur Laurent Bolognini. A suivre