Confessions de confinés # 3

Ils sont écrivains, musiciens, designers ou photographes. Ces « enfermés bien inspirés » parlent de leur confinement. Confessions en 3 questions, illustrées en 1 image.

 

Isabelle Daëron, designer : « Il faut accepter ce ralentissement »

Toujours inspirée par temps de confinement ?

I.D. : J'aime en général me sentir dans un flux de projets et c'est de là que des idées émergent. Depuis le confinement, je ne me trouve pas très efficace... mais je crois qu'il faut accepter ce ralentissement. C'est vraiment l'occasion de se recentrer sur ce qui nous semble essentiel. C'est le temps du dessin, de la lecture, de la réflexion, voire même parfois de l'action. Étrangement, j'apprends et je découvre beaucoup en ce moment. Je dirais que le confinement est inspirant à sa manière.

La dernière image postée sur les réseaux dits « sociaux » ?

I.D. : C’est un dessin réalisé il y a quelques jours. Il s'agit d'un dessin au feutre qui représente un projet de baromètre. Ce dessin est mis aux enchères via la galerie Mica pour soutenir le Fonds Nominoë du CHU de Rennes. Ce fonds finance le développement de nouvelles thérapeutiques à forte valeur ajoutée pour les patients. Depuis quelques jours, face à la crise sanitaire que nous traversons, il apporte son soutien à l'amélioration des conditions de travail des soignants par l'achat de matériel. Il s'agit de faire face à l'afflux de malades en constante augmentation, en réorganisant les espaces d'attente et d'accueil.

La priorité, une fois déconfinée ?

I.D. : Apprécier la chance de voir sa famille, ses ami(e)s, de pouvoir faire du vélo, d'aller au restaurant... Des choses simples dont le confinement nous rappelle en creux la douceur.