Indiscrétion (une fois n’est pas coutume) : l’équipe d’1 Epok affectionne le Negroni. Oui, le cocktail. La recette : 1/3 de vermouth, 1/3 de Campari et 1/3 de gin. C’est le comte Negroni qui l’a inventée à Florence : il avait demandé d’ajouter un trait de gin plutôt que de l’eau gazeuse dans son Americano, en l’honneur de son dernier voyage à Londres. La bonne idée ! C’était en 1919… Un rapide calcul mental et, oui : le Negroni a 100 ans cette année. Alors on le fête un peu partout… mais pas complètement n’importe où. L’équipe d’1 Epok a choisi le Crillon. Jusqu’au 4 octobre, le palace de la place de la Concorde célèbre, en effet, l’anniv’ de la célèbre boisson. De quelle façon ? En transformant sa Cour Gabriel en yacht club. Une métamorphose confiée à l’artiste Alexandre Benjamin Navet, qui a eu carte blanche pour signer une scéno colorée, inspirée, amusée, décalée. Celle-ci donne l’impression d’être loin : entre dessin animé, comédie musicale et jardin de grands enfants. « Je suis venu un jour dans cette cour, confie l’artiste, et je n’ai entendu que le bruit des jets d’eau. » Ce qui lui a donné envie de « faire entrer un bateau au Crillon ».

Pasta, mozza, trattoria et dolce vita

Le soir du vernissage, on n’a pas échappé à la scène de l’orage. On se serait cru dans un film de Claude Sautet : en cinq minutes, les invités – dont une perchée sur de hauts talons argentés - ont déserté la cour pour lui préférer les salons. Le bar a bougé lui aussi, tout comme les brigades chargées du buffet concocté par Boris Campanella, le chef exécutif de l’hôtel. Au menu : pâtes « à la serviette », tresses de mozzarella, poulpe grillé, culatello di Zibello tranché à la minute, coppetta di gelato maison... Une ambiance trattoria et dolce vita pour un décalage immédiat à deux pas du métro Concorde.