Nom de scène : Les Hôteliers Impertinents. Derrière cette appellation d’origine « incontrôlable » se cache l’audacieux Michel Delloye. Ex-consultant, il a changé de vie et tout misé dans l’hôtellerie. C’était en 2010. Depuis, il invente, innove, dépoussière l’idée que l’on se fait de l’hôtel de ville. Après le COQ, ouvert dans une rue méconnue du XIIIe arrondissement de Paris, il vient de réitérer dans le Ve avec l’hôtel  Monte-Cristo, où il a donné vie à un bar à eau-de-vie, car dédié au rhum.

Animaux, velours, faïence et trompe-l’œil

Planqué rue Pascal (au n°20), à mi-chemin entre les Gobelins et la rue Mouffetard, le lieu a de quoi surprendre. Animaux empaillés et décor de pharmacie dans le lobby, déco calquée sur le XIXe siècle et l’univers d’Alexandre Dumas dans les 50 chambres, avec velours, carreaux de faïence, papier peint en trompe-l’œil de tapis oriental et plus de 200 objets, bibelots et pièces de mobilier chinés : ici, on est ailleurs. Quant au bar, il est à part. Baptisé le 1802, clin d’œil à l’année de naissance de l’auteur du Comte de Monte-Cristo, il emmène l’amateur sur une étonnante route du rhum, semée de quelque 300 références du breuvage. A découvrir pures ou en cocktails. Unique à Paris.

Charcuterie, baba, piscine et sauna

Pour accompagner le rhum, il y a de quoi grignoter au Monte-Cristo. Burrata des Pouilles, planche de charcuterie et fromage, baba ou encore divine tartelette 1802, créée par le pâtissier voisin Carl Marletti – il est au 51 rue Censier -. Le dimanche, on peut bruncher. Et tous les jours, on peut nager : d’aucuns font du sous l’eau au sous-sol, où se trouve une piscine de 16 mètres avec sauna. L’adresse vaut donc le détour et le séjour, grâce aux prouesses du duo de déco, Pauline d’Hoop et Delphine Sauvaget. Mais aussi grâce à celles de la directrice artistique Coralie Cintrat et du peintre Christoff Debusschere, dont les fresques et portraits ornent chaque chambre. Pari réussi : l’esprit de Dumas est bien là. Mais son corps, lui, repose toujours au Panthéon… à deux pas.