Alors que certains politiques se prononcent pour la levée du secret médical dans le cadre des violences conjugales, du côté des blouses blanches, tout le monde n’est pas d’accord. Dans le n°3 de la revue 1 Epok formidable, le Pr Pierre-Louis Fagniez, chirurgien, professeur émérite de l’Université Paris-Est-Créteil et ancien député, prend la parole sur ce thème. Pourquoi le choix du Pr Fagniez ? Parce que même lorsqu’il a opéré le shah d’Iran en 1980, il s’est muré dans le silence face à la presse qui le harcelait pour tout savoir…

« Tu es sacerdos in aeternum »

Extrait de ce qu’il confie dans les colonnes du dernier numéro d’1 Epok : « Il n’y a aucune raison que l’évolution des mœurs, la communication ou tout autre organe de diffusion d’information viennent compromettre le maintien du secret médical, sous prétexte que ça ne nous regarde pas, mais ça nous intéresse beaucoup ». « Tu es sacerdos in aeternum », ajoute le Pr Fagniez : « Le secret médical, c’est pour toujours, même quand on n’exerce plus. C’est un engagement auquel tout médecin a souscrit publiquement en faisant le serment d’Hippocrate au moment du soutien de sa thèse de doctorat en médecine. » Et l’ancien praticien sait de quoi il parle : lorsqu’il a opéré le shah d’Iran en juin 1980, « j’ai observé un secret total, alors qu’une fois arrivé au Caire, les journalistes m’ont sollicité pour tout savoir de l’intervention chirurgicale. J’ai fait l’objet de pressions considérables de la part de certains. Mais j’ai toujours refusé les interviews et j’en refuse encore aujourd’hui sur ce même thème ». Le Pr Fagniez le reconnaît : « Parfois, on viole le secret médical sans le vouloir, sans s’en rendre compte sur le moment. » Il en est conscient. Il ne donne pas de leçon. Et ce d’autant qu’il a lui-même commis, selon lui, « l’irréparable »… La suite est à découvrir dans le numéro 3 de la revue 1 Epok formidable.

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