Mars 2024 : c’est le début d’une série de 10 portraits de communicantes sur le webzine 1 Epok formidable. Son titre : Femmes de com’.

13 mars 2025 : ce travail personnel se transforme en une masterclass du CELSA Sorbonne Université de près de deux heures de débat et d’échanges au 24e et dernier étage de la tour Zamansky, sur le campus de Jussieu, à Paris. La plupart des femmes de com’ de la série sont présentes. Trois d’entre elles – Kattia Mendiguetti, Isabelle Crémoux-Mirgalet et Emmanuelle Klein – prennent la parole face à une cinquantaine de personnes, pour évoquer leur métier de communicante. La scénographie ? Elle est orchestrée par les designers Sandra Biaggi et Jean-Baptiste Sénéquier, avec la complicité de Sophie Chénel, à la tête de Procédés Chénel, une PME familiale dédiée à la transformation du papier en décors.

L’œil de l’universitaire : invité à poser un ton et un regard sur les portraits des 10 femmes de com’, Guillaume Le Saulnier, maître de conférences au CELSA, a ouvert la masterclass. D’emblée, il a souligné l’intérêt de mettre en lumière des femmes habituellement dans l’ombre. Puis, concernant leurs parcours, il a pointé l’idée de « changement » : « Vous avez en partage un certain art du grand saut, de la bascule, du changement de cap, du déclic et du défi. On est alors tenté de vous demander où se loge le turning point, le tournant, le moment charnière, celui qui modifie sensiblement la trajectoire biographique (…) Un élément de réponse semble résider dans le jeu sinon le hasard des rencontres ; tant il est question de rencontre décisive, de duo, de partenaire, de mentor, où se noue une alchimie soudaine et une solide complicité. Nous devinons alors à quel point le compagnonnage, cette forme spécifique d’apprentissage, est présent et important dans les métiers des relations presse. »

Autre remarque de Guillaume Le Saulnier : « Vous insistez à l’unisson sur la force du réseau, pour paraphraser Isabelle Crémoux-Mirgalet. Vous décrivez les relations presse comme un travail en équipe. Une équipe pourvoyeuse d’énergie, d’émulation, d’entraide. Une équipe, aussi, synonyme d’humilité, qui consiste à ne pas revendiquer, selon les mots de Kattia Mendiguetti, le monopole de la bonne idée. »

Enfin, pour décrire les modes opératoires des femmes de com’, l’universitaire a également souligné l’importance de la relation, de l’écoute, de l’humain, mais aussi du « sur-mesure ». Il s’explique : « Pour paraphraser Emmanuelle Klein, les relations presse, c’est la bonne info, à la bonne personne, au bon moment. Cette promesse de sur-mesure va de pair avec une écriture ciselée : à savoir le sens de la formule, le souci du mot juste, et, en bonne rhétorique, la capacité à trouver l’angle d’approche le plus approprié. Rien d’étonnant à ce que, d’un portrait à l’autre, s’affirme une forte appétence pour la littérature et pour les lectures en tout genre. »

L’écoute d’un duo de journalistes : elles s’appellent Anne Inquimbert et Béatrice Huou. En formation continue au CELSA, ces journalistes en ont profité pour tendre leur micro et braquer leur caméra vers quelques femmes de com’, en amont de la masterclass. L’occasion d’évoquer, avec elles, le métier de communicante, ses évolutions ou encore l’arrivée de l’IA. C’est frais, c’est franc. C’est un instantané sur une profession en pleine mutation. C’était le but du jeu dès mars 2024. Mission accomplie.

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La masterclass « Femmes de com’ » complète la formation continue du CELSA Sorbonne Université, consacrée aux « Relations presse » (responsable pédagogique : Anne Eveillard). Prochaine session les 22 et 23 septembre 2025. Renseignements et inscription ICI.