On se serait cru un jour de début d’été, hier à Paris. Le thermomètre flirtait avec les 20 degrés – pas banal pour un 27 février -, les décolletés étaient de sortie, les terrasses des cafés bondées et, fashion week oblige, les rues grouillaient de passants, touristes, jolies filles, lunettes noires sur le nez pour les unes, tenues faussement « cool attitude » pour d’autres… entre détournement de survêt’, port de mitaines pour faire « genre Lagerfeld » et « chignon bordel » sans le chic de « la » Bardot. Un « big bazar » au milieu duquel deux événements ont suscité la curiosité d’1 Epok. Le premier, à l’Hôtel de la Monnaie, était orchestré par la maison Hermès. Au programme : la découverte des « collections de chaussures femme et homme automne-hiver 2019 », dans un salon face à la Seine. On a aimé l’installation signée Mathias Kiss, qui fait marcher, danser, virevolter des jambes et des pieds - fort bien chaussés - comme personne. On a croisé Pierre Hardy, le directeur de création des collections de chaussures de la maison du 24 Faubourg, refait le monde avec les Demay (Marie-Noëlle) & Demay (Baptiste), parlé pique-nique cantilien et petits fours avec notre ami Georges, le directeur de réception du traiteur Saint Clair…

Dessins, vélo, selfies et nouvelles Fontaines des Champs-Elysées

En quittant la Monnaie, direction le 31 rue Dauphine : adresse de la galerie Kreo. Là, jusqu’au 9 avril, les frères Bouroullec exposent chacun leurs dessins : ceux de Ronan et ceux d’Erwan. Une facette méconnue du travail de ces designers parmi les plus influents de la scène internationale. A l’instar des bistrots de Saint-Germain, la galerie était bondée. La cour aussi, avec Gilbert Kann et son vélo en guise de comité d’accueil. Quant aux designers, ils étaient sollicités à l’excès. Jusqu’à cette fan, venue avec son chien, qui a demandé à être photographiée avec Ronan Bouroullec, comme d’autres font des selfies avec des politiques au Salon de l’Agriculture... Pour faire une liaison sémantique avec l’escale précédente à la Monnaie, on peut dire que « ça marche » aussi pour les Bouroullec. Ronan a confié, entre deux conversations, que lui et son frère croulaient sous les sollicitations et les demandes d’interviews. Normal que ça se bouscule au portillon : en marge de leur expo à la galerie Kreo, les frangins s’apprêtent à inaugurer – ce sera le 12 mars - les six nouvelles Fontaines des Champs-Elysées qu’ils ont imaginées. Rien que ça.