Paris, le samedi

Quand je vivais 7 jours sur 7 à Paris, le samedi était une journée où je ne sortais pas ou peu de chez moi. Même les jours de beau temps. Je laissais la capitale aux touristes, aux poussettes, aux caricatures exilées des Yvelines… Et puis, hier, j’ai dû venir jusqu’à Paris, capitale alors accablée par la moiteur et un thermomètre proche des 30°. Sur ma route, j’ai donc croisé des touristes, des poussettes, des caricatures exilées des Yvelines, mais aussi des corps gras, gros, presque nus à cause de la chaleur, une fille seule dans un bistrot qui avait posé son sac Vuitton en face d’elle, bien en évidence, comme si elle lui faisait la conversation, des bus transformés en sauna, des serveurs qui ne servent pas, des cabanes de souvenirs sur le boulevard Saint Germain, des bobos en goguette rue Cler… Etienne Daho a chanté « Paris ailleurs » : époque formid’. Hier j’ai cru qu’un ailleurs s’était abattu sur Paris.