En allant au concert de Lloyd Cole, à La Maroquinerie, le photographe Bruno Comtesse a fait un voyage dans le temps. Dès les premières notes, retour dans les années 1980 avec tout un tas de souvenirs associés au premier album du chanteur et compositeur anglais…

« Mes frères m’ont offert une place de concert. A l’affiche : Lloyd Cole. Sur le moment, la perspective d’une soirée entre frangins m’a plu, mais le choix de l’artiste m’a laissé perplexe. Normal : j’ai laissé Lloyd Cole voilà un peu plus de vingt ans au Bataclan et, depuis, pas grand chose de lui, voire plus rien du tout.

Je me suis quand même tapé la remontée de la rue de Ménilmontant pour arriver jusqu’à La Maroquinerie. J’allais enfin savoir s’il n’était pas trop tard pour revoir Lloyd Cole… C’était complet et, grâce à ma nièce, la moyenne d’âge est passée sous la barre de la cinquantaine. Etaient-ils tous au Bataclan en 1995 ?

Une fois les trois guitares accordées, la vedette est arrivée sur scène. Un accord familier, la même voix qu’autrefois et, tout d’un coup, l’inattendu. Au rythme des morceaux, des images désordonnées ont défilé dans ma tête : un studio à Boulogne où j’ai découvert Rattlesnakes, les potes, Catherine, Veules-les-Roses, un décollage vers NYC, une autre Catherine, le Saskatchewan, un mariage, le Chelsea Hotel, de nouveaux amis, le Cap Ferret, ma 304, un retour à Roissy… Le choix des reprises était parfait. Le parti pris acoustique aussi. Les chansons retrouvaient leur intemporalité. Comme les morceaux de Rattlesnakes. Le premier album de Lloyd Cole. »