Il s’appelle Erwin Blumenfeld. Profession : photographe. Signe particulier : la passion, voire l’obsession du filtre. Réseau, trémie, résille… tout est bon pour inviter à voir autrement les femmes, la mode, la vie. Cette distance qu’il ajoute entre le sujet de l’image et le spectateur ouvre de nouveaux champs d’interprétation. L’imaginaire est sollicité : ça fait du bien.

Pub, presse de mode et scéno de Yéghiayan

Jusqu’au 4 juin, près de deux-cents photos - dont une trentaine de clichés inédits - sont accrochées à la Cité de la Mode et du Design, dans le cadre de l’expo intitulée Studio Blumenfeld. Cette rétrospective balaye le travail du photographe de 1941 à 1960, période où pub et presse de mode lui confiaient aussi bien une campagne pour une marque de cigarettes que la Une de Vogue. Le tout servi par une excellente scéno, signée Vasken Yéghiayan, qui débute en extérieur, dès l’arrivée au rez-de-chaussée de la Cité.

Mini-burgers, dernière coupe et Manitou

Le soir du vernissage, on a aimé les mini-burgers et les tartelettes au citron surmontées d’une bouche rouge, posés sur les plateaux de Mohamed. On a salué Karine Arabian et refait le monde avec Véronique Thouvenin. Puis, une dernière coupe pour la route, avant de quitter la Cité, longer la Seine et frôler un Manitou de chez Kiloutou. Le chariot élévateur a servi de transition entre l’univers de Blumenfeld, disparu en 1969, et le métro.