Un cocktail à Drouot : ça ne se refuse pas. Surtout que ce soir-là était l’occasion de jeter un œil sur la bibliothèque de Pierre Bergé. Une deuxième vente de sa collection d’ouvrages - 376 lots au total - est, en effet, prévue les 8 et 9 novembre au 9 rue Drouot. A la manœuvre : Sotheby’s. Parmi les trésors à l’abri dans des dizaines de vitrines : des éditions originales d’écrits signés Kierkegaard, Nietzsche, Goethe, Sade, Balzac, Flaubert, Chateaubriand… Des ouvrages bien souvent dédicacés. A l’instar d’une édition originale des Filles du feu de Nerval. Ces pièces sont encore exposées jusqu’au 7 novembre à Drouot : les amateurs vont apprécier.

Buffet, baisemain, fourrure et Madame Arthur

Après une balade au milieu de ces trésors, direction le buffet. Avec cette interrogation : connaît-on du monde à ce cocktail ? Bien sûr que… oui ! On a croisé la journaliste Laurence Mouillefarine, l’extravagante Caroline du Fayet de La Tour, entourée de mondains adeptes du baisemain, quelques stagiaires d’études du quartier - une variation des attachés parlementaires… - et la sémillante Emeline, qui passait et repassait avec son plateau fort bien garni de douceurs salées. On a aimé les excentricités vestimentaires d’un vrai faux descendant de Brummell, d’une abonnée aux soirées données chez Madame Arthur, d’une BCBG - beau cul, belle gueule - qui avait sorti sa fourrure - faut l’aérer de temps en temps -.drouot-2

Nymphettes, jambon cru, escalator et Benoît-Régis

Adeline - « Non, moi c’est Emeline. » « Excusez-la… » - a proposé des bricoles au foie gras, pendant que l’un de ses « collègues » remplissait la moindre coupe un peu trop vide à son goût. On a chambré un type super guindé entouré d’une nuée de nymphettes, dont une jolie blonde qui paraissait plus proche que les autres : « C’est ma fille ! » Evelyne - « Non, moi c’est Emeline. » « Excusez-la… » - est revenue avec des pics qui transperçaient une déclinaison fruitée entourée d’une fine tranche de jambon cru. Re-champagne. Un dernier tour dans la salle investie par Sotheby’s, puis on a quitté la party. En bas de l’escalator, Pauline de Montgolfier papotait avec Laurence Mouillefarine - venue sans Philippe Colin-Olivier… dommage ! -. Elle a demandé : « Vous allez raconter tout ça sur un blog ? (rires) Vous connaissez People of Drouot, sur Instagram ? » On est allé voir. Là aussi, on a repéré de la fourrure, des dandys de grands chemins, quelques déjantés… et reconnu un certain Benoît-Régis qui hante toutes les soirées. Personne ne sait ce qu’il fait dans la vie, dans la ville, dans la nuit. Mais tout le monde l’invite. Entre pique assiette et roi de la fête, looser et noceur, la légende raconte qu’il squatte une chambre de bonne rue Dauphine, fréquente la laverie du marché Saint-Germain et cherche… un bon parti.