Confessions de confinés # 22

Ils sont écrivains, musiciens, designers ou photographes. Ces « enfermés bien inspirés » parlent de leur confinement. Confessions en 3 questions et 1 photo.

 

Elisa Haberer, photographe : « Je m’intéresse au huis clos et au travail sur les ombres »

 

« Shoot toujours » par temps de confinement ?

© Mohamed Khalil

E.H. : Oui. J’ai profité de mon confinement dans une maison de campagne – une ancienne école de bonnes sœurs ! -, en Bourgogne, pour démarrer une série sur le végétal. L’idée est née d’une réflexion autour du huis clos et du travail sur les ombres. Cette réflexion vient en parallèle de l’intérêt que je porte à cette maison et à la famille qui l’habite depuis plusieurs générations. J’ai commencé à photographier cette famille quand j’étais encore étudiante. Quant à la maison, depuis que j’y suis confinée, c’est l’occasion de fouiner dans les souvenirs : tout ouvrir, trier, garder, regarder tous les moments de vie de cette famille qui ont été photographiés. Ce ne sont que des moments heureux : je m’intéresse à ce que ça dit et à ce que ça me dit.

La dernière image postée sur les réseaux dits « sociaux » ?

E.H. : Je suis assez timide sur les réseaux. Mais, ces temps-ci, je n’ai fait que de la nature morte – ce que je ne fais jamais ! -, avec un double montage et un travail de l’ombre. Les pâquerettes en sont un exemple.

La priorité, une fois déconfinée ?

E.H. : Dans le désordre : j’ai envie de photographier des gens, je vais continuer une série que je mène sur les cabinets de curiosités, j’attends un bébé pour cet été…