Divine cantine

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Lundi soir, j’ai dîné dans un drôle de réfectoire. Sur les bords de Loire. A Nantes. Baptisé la Cantine du Voyage, ce resto éphémère –ouvert 7 jours sur 7- propose un menu unique le midi et le soir, respectivement à 10€ et 13€, pour une entrée et un plat qui changent tous les jours. C’est bon, c’est bien. Longues tables d’hôtes et bancs en bois sous des serres agricoles détournées, vaisselle de cantoche, produits frais des environs et transats au bord de l’eau pour l’apéro ou la sieste. Jusqu’au 29 septembre, des chefs étoilés vont se succéder certains lundis soirs (voir programme en cliquant ici), avec des menus à 30€ cette fois. Cette semaine, c’était au tour de Jean-Yves Guého qui a revisité la salade de légumes, ainsi que le poisson pané, avec une purée de céleri et un taboulé de chou-fleur. Bluffant. Pour le dessert : le pâtissier Vincent Guerlais avait imaginé un riz au lait et son coulis de caramel au beurre salé, le tout servi dans un pot de yaourt en verre. Emouvant. Bien sûr, une poignée de journalistes qui avaient quitté Paris pour l’occasion ont tout critiqué : « j’ai mal aux fesses sur ce banc », a dit l’un. « Qu’est-ce que le service est long », a déploré une autre. A Paris, ils acceptent de mal bouffer pour cher, de sniffer les pots d’échappement en terrasse, de se faire maltraiter par les serveurs. Tout ça sans broncher. Et au-delà du périph’, ils se rebiffent. Epoque formidable. Au fait, pour les plus audacieux, ceux qui sortent de la capitale sans avoir l’impression de changer de siècle, je recommande le poulet du dimanche à la divine cantine. Il est accompagné de pommes de terre de Noirmoutier : à tomber !