Séquence émotion lorsque j’ai apporté à encadrer l’affiche de l’expo consacrée à David Bowie, à voir jusqu’au 11 août au V&A à Londres. Je suis allée dans une boutique de la cité médiévale d’Angers, baptisée L’Eclat de verre. Le travail est soigné, rapide, efficace. « C’est David ! » « C’est dingue ! Je croyais qu’il fermait les yeux sur la pochette du disque… » « Il faudrait que je récupère mon 33 tours… » Chacun y est allé de son commentaire. Car, en effet, l’affiche reprend la couverture de l’album Aladdin Sane (1973), sauf que dans la version 2013, Bowie a les yeux ouverts. Il voit. Il nous voit. La créature vit. Revit. Et elle a ébloui les Angevins de L'Eclat de verre, qui ont écrit en gros sur mon bon de commande : « DAVID ». Comme si Bowie était un point commun entre nous. Un signe de reconnaissance. Voire d’appartenance à un groupe, à un clan, à un club. Celui des fans de Ziggy Stardust. Celui qui sait que derrière l’allusion à Aladin se cache aussi ce jeu de mots : « a lad insane ». Epoque formidable…