Plein soleil. Le thermomètre flirte avec les 30 degrés. Les conditions idéales pour parler… d’hiver. A l’instar de la fashion week, qui fait défiler filles et garçons en manteau fin juin et en maillot de bain en janvier, les collections de mobilier et accessoires de déco ont six mois de décalage. Six mois d’avance, donc. Résultat : quand l’équipe du Conran Shop parisien embarque une dizaine de journalistes en « first » d’un Eurostar un 27 juin au matin, c’est pour leur parler de Noël à l’heure du déjeuner, sur la terrasse ensoleillée de la boutique Conran de Marylebone.

St Pancras, Wimbledon, Benneteau et uniformes

Est-ce parce que soudain on quitte Paris, l’ordi et l’heure française que l’on perçoit tout différemment, une fois arrivés à St Pancras ? Sur le quai de la gare, on ose même souhaiter bonne chance pour Wimbledon à Julien Benneteau, avec lequel on vient de voyager dans le même wagon. Puis, taxi. Circulation à gauche. Londoniens à vélo. Ecoliers en uniformes… Décalage immédiat.

Cube de verre, pivoines, marbre et denim

Au rez-de-chaussée du Conran Shop de Marylebone, on navigue entre 33 tours, jouets, horloges, espace pour boire et grignoter qui se fond avec les rayons… Mais, ce jour-là, c’est au deuxième étage que ça se passe. Cube de verre en guise d’ascenseur. Les portes s’ouvrent et c’est l’arrivée… ailleurs. Une ambiance champêtre pour parler d’hiver. Cocktails de fruits, bouquets de pivoines et forêt de réflecteurs pour mettre en valeur déco de Noël, prêt-à-tricoter « Wool and the gang », luminaires, fauteuils, canapés… Avec quelques pièces maîtresses, comme la table à rallonges dessinée par Matthew Hilton, les assises et secrétaire cannés de Samuel Wilkinson, l’édition limitée de la table Saarinen en marbre Calacatta, ou encore la chaise Wishbone signée Hans Wegner, dans une version dite « Indigo » car « 100% denim ».

Pieds nus, « pola », goûter et fan de foot

A 87 ans, Terence Conran est présent. Installé sur la terrasse, près d’une coupe de champagne, les pieds nus dans une paire de mocassins bleu dur, il observe l’effervescence, les visages étonnés des uns, les sourires des autres et les instagrammeuses, prêtes à beaucoup pour compléter une « story », réussir un selfie. On a aimé le stand « pola », le caricaturiste et sa tablette ISKN, Ed de chez Freddie’s flowers et la rencontre avec le photographe Bruno Rondinelli. A l’heure du goûter, il a fallu tout quitter. Direction St Pancras, avec un chauffeur de taxi fan de foot : le Mondial était au menu. Une fois sous la Manche, l’Allemagne était éliminée : fini la Russie pour la Mannschaft. A l’arrivée gare du Nord, le Brésil s’apprêtait à étriller la Serbie et l’équipe d’1 Epok à affronter… le RER.