London calling

Elle a l’âge de la retraite. D’ailleurs, depuis quelques mois, elle est officiellement « à la retraite ». Mais c’est mal connaître Yolande Mignot que de penser qu’elle va subitement s’arrêter de travailler. Photographe de presse –elle a longtemps collaboré au Courrier de l’Ouest-, elle a décidé de se reconvertir en « granny-sitter ». Le 20 février, elle va quitter Angers pour une ville de 10 000 habitants située à 30 minutes de Londres. Son nouveau job ? Garder la petite fille de 10 ans d’une architecte d’intérieur « overbookée ». Une mission à laquelle Yolande s’est préparée avec autant de motivation que Rocky Balboa avant un match de boxe : cours d’anglais, stages à la bibliothèque anglophone, rencontre avec la population anglo-saxonne domiciliée à Angers, escapades londoniennes… et pause-café dans ma cuisine. C’est entre une tasse de chocolat chaud, des financiers et la machine à café que nous avons eu l’idée de démarrer la mise en ligne d’une série de photos « 100% british » que Yolande va m’envoyer d’outre-Manche. La première (ci-dessus) date d’un séjour de la photographe à Londres, en septembre dernier : nous sommes devant la station de métro High Street Kensington, où quatre « nénettes » en goguette semblent tout droit sortir d’un remake trash d’Alice au pays des merveilles, à moins que ce ne soit d’une image de Martin Parr, voire d’un défilé de Vivienne Westwwod. Epoque vraiment formidable. On attend la prochaine carte postale de Yolande avec impatience. Elle m’a promis un autoportrait.

©Yolande Mignot