SALON 2On y était… à la soirée d’ouverture du Salon du livre (Porte de Versailles, ligne 12). On est passé chez Grasset, saluer Philippe Vilain, Régis Descott, Juliette Joste… et Bruno, installé derrière un buffet recouvert de bouteilles de vins, champagne, jus de fruits, eaux plates ou gazeuses. Un vrai bistrot. On s’est étonné de l’absence d’un stand estampillé Héloïse d’Ormesson. On a cherché Michel Houellebecq, chez Flammarion. En vain. Deux travées plus loin, on s’est contenté d’un semblant de sosie de l’auteur des Particules élémentaires -et accessoirement de l’article sur Neil Young dans le Dictionnaire du Rock-, qui tentait de rejoindre un buffet improvisé entre deux piles de bouquins.

Kerouac, mort avec 91 dollars sur son compte en banque…

On a également croisé la route d’un trio de Rochelais. Ils étaient tous passés par le même lycée « du centre ville » de La Rochelle : à savoir le lycée Jean Dautet. Parmi eux, deux auteurs et une avocate spécialisée en droits… d’auteur. Le juriste « expert » ferait-il désormais partie du kit de survie de l’écrivain en 2016 ? A l’instar du « tout à l’ego », chez certains ? On est loin de Simenon qui claquait ses à-valoir en quelques jours. Ou de Kerouac, mort avec 91 dollars sur son compte en banque… Qui étaient les deux écrivains rochelais ? Constance Colonna-Cesari, auteur du livre Dans les secrets de la diplomatie vaticane (Le Seuil), et Patrick Tudoret, qui vient de publier L’Homme qui fuyait le Nobel (Grasset). « Vous ne connaissez pas Patriiiiiick ? » Même si du côté du Luco et face à la caméra de Godard, Tous les garçons s’appellent Patrick, celui-ci ne me disait rien. L’une des Rochelaises m’a prise pour une ignorante. Pas grave.

Où sont les filles bronzées en photo ?

On a perdu la trace de Philippe Vilain. Régis Descott est parti se coucher à 21 heures : l’effet du thé vert ?! A moins que ce ne soit son show chez Pradel, l’après-midi sur RTL, qui l’avait rincé, lessivé, vidé… Il y a présenté son Vacher L'Eventreur (Grasset). On s’attendait quand même à un peu plus d’ambiance dans une soirée d’ouverture d’un salon qui fait référence dans le monde de l’édition. On s’est retrouvé dans une usine à bouquins, codifiée, policée, un brin coincée, de laquelle s’échappait quelques hits des Beatles : pas compris pourquoi. Pas vu le dancefloor non plus. Les Rochelais nous ont parlé d’une fête qu’ils préparaient du côté du Grand Palais. L’ami Descott, pour sa part, peaufine un casting de copains pour un prochain dîner. D’autres virées en perspective ? Sans doute. Il n’en demeure pas moins que dans le métro du retour, je me suis sentie subitement très proche de Polnareff qui se demande où sont les filles bronzées en photo ? De Bill Deraime qui sympathise avec un fou, station Sèvres-Babylone. De Thiéfaine qui trouve une certaine poésie chez les dingues et les paumés…