PLATTERSJe l’ai interviewée au 104. Oui, drôle d’endroit pour une rencontre. Car, spontanément, à Paris, je vais assez peu du côté de la rue Curial… Il n’en demeure pas moins que pour le Festival PRÉSENCES électronique, le déplacement vaut le coup. On y croise Jean-Benoît Dunckel, Christian Zanési… et Elisabeth Valletti. C’est avec cette musicienne, figure de la musique dite « contemporaine » ou « expérimentale », que j’ai pris un café. L’occasion d’évoquer avec elle son premier album :

« Je suis issue d’une famille de musiciens. Ma mère en avait même fait son métier. Nous vivions à Marseille et, pour moi, la musique faisait partie de la vie. Mon premier album est lié au jour où mes parents m’ont offert un Teppaz. Avec l’appareil, ils avaient glissé trois disques : Casse-noisette de Tchaïkovski, la Neuvième Symphonie de Beethoven et Only you des Platters. C’est ce dernier que j’ai le plus écouté à la fin des années 1950. Je le passais tout le temps sur le fameux Teppaz, installé dans ma chambre… Si je le réécoute aujourd’hui ? Non, pas depuis cette époque. Ça fait partie du passé, des souvenirs… »