Il n’aime pas sa banque…

societe-generale-300x200Au départ, j’ai hésité. Car je fais partie -et j’assume- de ceux qui aiment leur banque. En plus celle que Jean-Marc Savoye débine et assassine dans son livre, c’est la mienne. A savoir la Société Générale. Je suis dans la même agence du 6ème arrondissement de Paris depuis… l’année de mon bac ! Bref, c’est pour cela que j’ai hésité. Mais en lisant le bouquin de Savoye, « J’aime pas ma banque, ou pourquoi j’ai quitté la Société Générale », j’ai sauté le pas et gommé toute hésitation. Avec un ton de pince-sans-rire, qui le reflète bien, il raconte comment du jour au lendemain, sans explication, la Société Générale, dont il était le client depuis trente ans, a supprimé les autorisations de découvert sur son compte, celui de sa femme, et leur compte commun, bloquant de fait le fonctionnement de toutes leurs cartes de crédit. Ambiance… Plus on avance dans le livre, plus on se marre face à l’absurdité de la situation et, en même temps, on frissonne à la simple lecture des échanges de mails entre le couple Savoye et leur banque. Un vrai dialogue de sourds. L’astuce en plus ? A la fin du livre, Dominique Bourel, banquier de son état, donne quelques clés pour mieux comprendre le fonctionnement de ceux qui gardent et gèrent notre argent. Le bouquin, vendu 4€ et 2,50€ en version numérique, vient juste de sortir aux éditions Le Publieur. On n’a donc pas encore de retour sur la réaction de la Société Générale, citée jusque dans le titre de l’ouvrage. Affaire à suivre, donc. En attendant, à quand un livre similaire sur les dysfonctionnements d’Orange. Là aussi, à titre personnel, j’ai plutôt des éloges à faire sur l’opérateur et l’agence située rue Lenepveu, à Angers, où l’on s’est fort bien occupé de mon cas. En revanche, une amie parisienne vit depuis une semaine sans connexion à son bureau, car Orange n’a pas actualisé son adresse, alors qu’elle a déménagé voilà sept ans… Hier encore, elle a attendu un technicien, censé passer « entre 9 heures et 18 heures » : il n’est jamais venu. Ubuesque, mais digne de notre époque si formidable.