Vivre en cité

D’une ville à l’autre, les mots peuvent changer de sens. C’est le cas entre Gennevilliers et Angers, où le mot « cité » ne désigne pas la même chose. A Gennevilliers, quand on dit « cité », on pense Luth, barres d’immeubles, HLM, RER, boulevards et avenues dont les noms ne sont plus indiqués, passants sur la défensive qui ne renseignent pas le visiteur égaré –c’est pourquoi je m’y suis perdue le mois dernier-, conducteur de bus agressif, patron de bistrot qui sert un café avec sa bat de baseball sous le comptoir. Ambiance. A Angers, quand on dit « cité », on pense à la cité médiévale (voir photo), située entre la cathédrale et le château. Ici, pas de voitures, pas d’immeubles, ni de cages d’ascenseurs défigurées, mais plutôt un mur gallo-romain, des pavés et des maisons du Moyen-Âge. Le tout donnant sur la fameuse Promenade du Bout du monde, qui surplombe la Maine. J’ai mis un an avant de comprendre ce que signifiait « vivre dans la cité » pour les Angevins : époque formid’.