Elle n’est jamais là où on l’attend. C’est ça, d’ailleurs, qui fait tout son charme, toute sa créativité. Isabelle de Borchgrave vient de réaliser des moules en papier mâché, afin de transposer leurs structures irrégulières dans une série d’assiettes, bols, plats, tasses et cuillères en porcelaine, destinée au service  Blue is the New Black de la maison Serax. Entre calligraphie et clin d’œil à la porcelaine de Tournai du XIXe siècle, les pièces témoignent du savoir-faire hors norme de l’artiste. Artiste que l’équipe d’1 Epok a rencontrée à Bruxelles, dans l’ancien garage qu’elle a métamorphosé en habitation, avec galerie, jardin et atelier en duplex. C’est là qu’Isabelle de Borchgrave transforme un simple papier d’emballage, sa matière première - « j’en utilise 4,5 kilomètres par an » -, en robes, accessoires, objets, animaux, personnages… Son QG bruxellois abrite plus de 3 000 dessins, une bibliothèque de quelque 5 000 ouvrages et des dizaines de carnets de voyage. Elle n’est qu’à 1h22 en Thalys de Paris. Mais aller la voir, c’est déjà partir loin.