Pastiche de riche

Hier, dans une boutique de Saint-Germain des prés, à Paris.  Une femme entre, tripote un pull, essaie une veste, puis raconte sa vie. Elle détaille entre autre la facture de 35 000 euros qu’elle s’apprête à régler pour une nouvelle cuisine dans son immense appartement près de l’Odéon. Non, elle n’a pas l’air dans le besoin. Car elle évoque aussi un château près de Paris, des vacances au soleil en plein hiver… Ce qui ne l’empêche pas de rechigner à payer 330 euros une longue et sublime écharpe en cashmere. « C’est trop cher. Vous me faites un prix ? » Marchandage au milieu des étalages. Un air de souk marocain en plein Saint Germain. Potiche et pastiche de riche… à la niche ! Navrant. Ecoeurant. Mais époque formid’ quand même, car la vendeuse a gardé le sourire… tout en retirant 50 euros sur le montant affiché par le lecteur de carte bancaire.