Bruit de fond

Déjà dans les bistrots et les restos branchouilles, la musique d’ambiance me déprime. Surtout quand elle est digne d’un ascenseur ou inspirée de pseudo-classiques-vintage qui rappellent qu’on a eu des copains fans de Travolta ou de Billy Idol. Mais quand la musique ringarde va jusqu’à envahir la Cour d’honneur de La Monnaie de Paris, là je suis au bord du désespoir. En effet, demain soir, les riverains du quai de Conti vont devoir supporter, de 19 à 23 heures, le vrai faux DJ Ariel Wizman, chargé d’animer « musicalement » la présentation du livre L’aventure indienne, d’Eric Touchaleaume et Gérald Moreau. Un ouvrage consacré aux réalisations architecturales indiennes de Le Corbusier et Pierre Jeanneret –époque formidable-. Un rencard pour « happy few », donc. Et l’on va casser l’ambiance avec un dandy de grand chemin aux platines. Ce sera le bruit de fond en trop. Le détail qui tue. La faute de goût qui fait que demain je vais sécher La Monnaie et préférer -de loin- revoir Sierra Torride de Don Siegel à 20h35 sur Paris Première.