SAV au BHV

Lors des 6 jours du BHV, il y a foule. Foule à tous les étages. Y compris à celui de la librairie, où j’ai refait le monde hier avec un animateur du grand magasin parisien, à partir de la multitude de pages de mon bouquin qu’il avait « stabilotées » et « post-itées ». Toujours impressionnant un type qui dissèque votre travail à ce point, tel un médecin légiste qui referme avec soin un corps mort, après en avoir recensé le moindre organe. Service après vente (SAV), donc, hier au BHV. Car il ne sert à rien d’écrire un livre si, dans la foulée, on ne joue pas les kamikazes prêts à affronter n’importe quel public, n’importe quel lieu public pour défendre sa prose. Hier, j’étais face à deux escalators, autour d’une table, avec des clients du BHV qui me demandaient tantôt de signer un bouquin, tantôt où était la caisse, tantôt où était la sortie. Epoque formidable. Pas de panique : je garde le sourire en toute circonstance. Aider mon prochain, quel destin ! Bon, d’accord, en quittant le grand magasin, je suis allée boire un Martini –à l’heure du goûter-, j’ai engueulé des Vélib’ qui grillaient le feu vert des piétons, puis j’ai rallié l’île Saint-Louis à la gare

Montparnasse à pied. Ça détend et il faisait beau temps. Enfin, dans le TGV qui m’a ramenée dans le Maine-et-Loire, j’ai feuilleté le Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder (Folio), offert par le libraire du BHV –sympa, merci !- et accessoirement offert pour l’achat de 2 Folio –Beigbeder et son éditeur ont le sens des affaires-. Par curiosité et parce que Gide m’intéresse, j’ai lu ce que le nouveau prince de la rive gauche-caviar pensait des Faux-Monnayeurs. J’ai jeté l’éponge au bout de dix lignes. Dix lignes au fil desquelles Beigbeder rappelle que Gide est né rue de Médicis et mort rue Vaneau : ayant relu, début septembre, L’immoraliste en poche (Folio), j’ai eu les mêmes infos dans la mini bio de Gide qui ouvre le bouquin. Déjà lu, déjà vu. Copions-collons. Ni vu, ni connu.