On avait raté la soirée d’ouverture de cette nouvelle galerie (pas bien, ça…). Baptisée Treize-dix, elle se situe au numéro 13 de la rue Taylor, dans le 10e arrondissement de Paris. On a manqué l’ouverture, mais pas le vernissage de la première expo du lieu, consacrée à l’illustrateur Martin Jarrie, dont 100 gouaches sont accrochées jusqu’au 19 novembre. Entre deux verres de cidre, on a aimé retrouver l’ami Michel Lagarde, à la tête de l’agence Illustrissimo et désormais « patron » de la galerie Treize-dix. Rencontré à son arrivée à Paris en 1992, j’ai le souvenir de cafés pris du côté de Saint-Sulpice, où Michel Lagarde expliquait qu’il avait quitté Bordeaux « pour devenir agent d’illustrateurs ». A l’époque, nous étions trois ou quatre autour de la table à nous demander ce que pouvait bien être ce métier… Depuis, j’ai compris. C’est même grâce à Michel Lagarde que j’ai découvert le travail d’illustrateurs tels que Dominique Corbasson et François Avril. D’ailleurs le duo est passé en solo au vernissage, juste avant l’arrivée de la foule. Vers 18 heures.illustrissimo-2

Gâteaux apéro, bistrots de bobos et salons de coiffure afro

Ensuite, la galerie n’a pas désempli. Ça débordait même sur le trottoir de la rue Taylor. D’aucuns piochaient dans les assiettes de gâteaux apéro, quand d’autres feuilletaient le catalogue de l’expo. L’un glissait une carte de visite à une autre, quand un grand type citait en référence le travail de Loustal à une brune à lunettes qui cherchait le buffet. Avant de partir, on a pris la pose pour la cause - à la demande d’un photographe dépêché pour l’occasion -, signé le livre d’or, salué François Ha Minh Tinh, vidé nos verres de cidre. Madonna n'est finalement pas venue. Puis direction le métro. Station Strasbourg-Saint-Denis, où bistrots de bobos et salons de coiffure afro se côtoient. Les premiers sont bondés de barbus abonnés au barbier. Les seconds tenus par des fondus de la tondeuse. Un désaccord parfait.