Paul Smith était de passage à Paris. Pour l’inauguration de sa nouvelle boutique, rue de Marseille, tout près du canal Saint-Martin. C’est là qu’il a également dédicacé le livre qu’il a intitulé Mon album du cyclisme (Arthaud). Un air de fête a donc soufflé sur le Xème arrondissement, au rythme des bouteilles de champagne débouchées. On a ri, plaisanté, échangé des adresses, parlé la langue de Shakespeare, croisé une directrice de casting, des responsables de boutiques, évité d’éparpiller les flûtes vides entre les chaussettes, pulls et vestes : « Paul n’aime pas ça… » Maniaque, le boss ? Non. Plutôt soucieux de retirer du devant de la scène les objets qui encombrent. Un réflexe normal pour celui qui a débuté dans un espace de 9 m2… On a aimé le mur recouvert de téléphones portables avec ou sans clapet, la discussion avec Jean-Charles, la fête qui débordait sur le trottoir, les joggers à deux doigts de s’arrêter pour s’incruster. On a shooté Paul Smith pour la deuxième fois. La première, c’était pour la cause des « Singuliers ». Puis on a quitté le Xème, direction le Marais.
Filles masquées, invitée éméchée et sosie de Nancy sans son Sid…
On est passé d’une soirée VIP à une fête de vamps - approche d’Halloween oblige - au Jobo, un nouvel hôtel caché rue d’Ormesson, dont on doit la déco à la surprenante Bambi Sloan. Qui dit vamps, dit filles masquées et vêtues de noir, sac orange à la main pour une, faux airs de Lucifer pour un duo masculin en costume-cravate, tatouages à outrance pour un autre. Quant au collant filé, pas sûr que c’était fait exprès… En guise de comité d’accueil, on a eu droit à Helena Ichbiah, figure du graphisme contemporain, l’architecte d’intérieur Christine Borella, la communicante Sarah Hamon en catwoman et un sosie de Nancy Spungen - amis du punk, la copine de Sid est de retour ! - . Sur le buffet, tenu par Dorian, du blanc et des cocktails inspirés par la maison Haribo : l’heure était à la régression. D’ailleurs, une invitée un brin éméchée nous a salués en marmonnant : « Faut que j’y aille. Mon mari m’attend. Je vais me faire… » La fin de sa phrase n’était pas très claire : les polis ont compris « engueuler » ; les pervertis, « enc… ». Une deuxième version confirmée par la Nancy, dont le blond platine avait de quoi faire des envieuses. A commencer par une invitée, qui avait préféré la perruque au peroxydé : petite joueuse.