Voyage au bout de la vie

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C’est vrai qu’à sa sortie en salle, j’ai hésité à aller voir Quelques heures de printemps, de Stéphane Brizé. Parce que ce film parle de la fin de vie, de la mort, des rapports tendus entre une mère et son fils… Bref, a priori rien pour se détendre dans notre époque si formidable. Mais tout pour susciter la réflexion, l’interrogation, sur l’accompagnement notamment. Il faut donc mettre entre parenthèses ses petits soucis du quotidien avant de visionner le DVD de ce long métrage, dans les bacs dès le 6 février. Ce que j’ai fait hier. Résultat : le film est fort. Riche. Pas si sinistre que ça. Optimiste même, par moments. Bouleversant, émouvant, souvent. Surtout lorsque le chien de la maison sert de lien et de liant entre Alain (Vincent Lindon) et sa mère Yvette –étonnante Hélène Vincent, d’ailleurs nommée pour le César de la meilleure actrice le 22 février prochain-. Après Quelques heures de printemps, on ne voit plus ces cliniques suisses spécialisées dans le suicide assisté comme avant. On prend du recul sur leur utilité, la pertinence de la réponse qu’elles apportent à certains. Ici, l’un de ces établissements va permettre à Yvette, condamnée par la maladie, à éviter la déchéance physique et intellectuelle. A partir dignement. Tout en faisant un pas vers son fils. Une autre idée du voyage au bout de la vie.

Sortie en DVD & Blu-Ray le 6 février (Diaphana édition vidéo)