Ces fringues qui rendent dingue

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Remonter la rue Soufflot aujourd’hui, à Paris, est une souffrance. Non pas parce que ça grimpe -en direction du Panthéon-, mais parce que les boutiques de fringues y prolifèrent. Claudie Pierlot, Sandro et Maje installée dans l’emblématique pharmacie Lhopitallier : celle-ci avait un siècle et demi. Trois générations de pharmaciens s’y sont succédées. La quatrième a fuit Paris. Direction la Vendée. Laissant derrière elle la façade classée, un décor offert au musée Carnavalet et remplacé par des portants remplis de vêtements. Désolant. Désespérant. Toutes ces fringues me rendent dingue. Et que dire de ces boutiques où se côtoient vestes, manteaux, chaussures, jupes, pantalons et clins d’œil posés, imposés au 7ème art. Du pseudo intello, un brin démago, pour rassurer le bobo, séduire le gogo. Play Time s’affiche chez Berluti, rue de Sèvres. Et Ma nuit chez Maud recouvre tout un mur chez Agnès b, à Saint Sulpice. Navrant. Déprimant. La bonne nouvelle ? Carnavalet va reconstituer la pharmacie Lhopitallier dans l’une de ses salles. Pour retrouver la caisse enregistreuse en bronze, les mortiers, les pots en faïence, les trois feux et les deux alambics en cuivre, il faudra désormais aller au musée. Epoque formidable.