Douceurs angevines

Gloria, Hannah et ses sœurs, Une femme disparaît… Des films dignes de la programmation du Champollion ou de l’Action Ecoles, à Paris. Et pourtant, c’est aux 400 coups, le ciné angevin de la rue Claveau, que ces films sont actuellement à l’affiche. Autre douceur de la cité angevine, dénichée lors d’un récent passage dans la préfecture du Maine et Loire : le croque-monsieur du Kent, le pub de la place Sainte Croix. Non seulement il est très bon, mais il est facturé 3,60€ -époque formid’- et servi par la patronne « herself », une exilée de la région parisienne. Et, ce jour-là, elle n’était pas la seule à avoir quitté l’Ile de France : deux voitures immatriculées « 75 » étaient garées sur la place Sainte Croix. Un agent immobilier couleur locale et très sympa -aux antipodes, donc, des pros de l’immo en costume rayés et chaussures pointues que l’on croise à Paris-, avec lequel je prends désormais mon café, a même cru que l’une de ces autos m’appartenait. Que nenni. Je ne prends que le TGV pour aller à Angers. Car le train –bien plus drôle que la voiture- est une ville qui traverse d’autres villes. Avec son bistrot, ses journaux, ses enfants, ses vieux, ses accros au smartphone, ses mangeurs de sandwiches, ses gros, ses maigres, ses bimbos, ses intellos… « et moi et moi et moi ».