Le Paris de Marie / épisode 2
Elle est ponctuelle. Moi, je suis en retard… Alors Marie Céhère en profite pour faire une pause-café chez Le Boulanger des Invalides. Fille de photographe, elle est en train de parler « métier » avec l’auteur des images de ce post, lorsque je les rejoins. Elle habite à deux pas du métro Saint-François-Xavier. Ici, on est sur son territoire.
Lunettes de midinettes et revue Schnock en stock
La rue de Babylone fait partie de son quotidien. L’une de ses principales escales ? Le jardin Catherine-Labouré. Elle y va pour se balader, pour bouquiner. Sur un banc, sur la pelouse, peu importe. Mais jamais sans ses lunettes de Lolita, « achetées sur un site de midinettes », les jours de beau temps. « Cet hiver, confie-t-elle, le jardin a fermé durant un mois et demi. Motif : on nettoyait les toilettes… » Elle se marre. Venue cette fois sans livre, au jardin, on lui propose de feuilleter le numéro de la revue Schnock, consacré à Bardot : « ça tombe bien ! Le mien est dans un sale état, car je l’ai lu, relu, coupé et découpé dans tous les sens. »
Affiches de films vintage et projo sur ordi
Autre de ses repères : La Pagode. « J’y suis allée une fois pour voir un film norvégien… pas bon du tout. Malgré ça, je ne suis pas sortie avant la fin. » Depuis, le ciné a fermé pour de longs mois de travaux. Même le jardin japonais n’est plus accessible. Alors Marie Céhère traverse la rue, en direction de la galerie Ciné-Images, spécialisée dans les affiches et photos de films. « On m’a offert l’affiche originale, dans sa version allemande, du film d’Allégret avec Bardot : En effeuillant la marguerite. C’est ici que cette affiche a été dénichée. Cette librairie-galerie est une mine et le patron intarissable en anecdotes… » Pour préparer son livre sur Bardot, Marie Céhère a vu tous les longs métrages de la star. Les bons, les moins bons. Les chefs-d’œuvre comme les nanars. « Je regarde beaucoup de films sur mon ordinateur », confie-t-elle. Le dernier en date ? « Identification d’une femme. »