MARTIN PARR 1Ça s’est passé dans une caravane vintage, garée quai de la Loire (Stalingrad, lignes 2, 5 et 7), devant le MK2. C’est dans cette roulotte améliorée, parée de carreaux rouge et blanc - à l’image de la couverture de son dernier livre Des goûts (Phaidon) - que le photographe Martin Parr s’est installé hier pour rencontrer quelques fans. Parmi eux : Bruno Comtesse. Le contributeur photo de ce blog a été l’un des premiers à se faufiler dans le « book truck ». Une fois que Parr lui a dédicacé son bouquin, Comtesse lui a demandé s’il était partant pour prendre la pose et faire une pause avec lui en train de dormir. L’Anglais a dit oui, « of course ». Un type qui immortalise avec autant de décalage et d’impertinence le quotidien de ses contemporains ne pouvait être que séduit par la proposition de son confrère parisien. Ce-dernier est ressorti de là souriant, ému, fier aussi : il avait son trophée. Un de plus pour sa collection d’autoportraits, baptisée Do not disturb.

MARTIN PARR 2Cammas a parlé cul, érection et food porn

Un mot des petits fours : comme le livre Des goûts cible ce qui se mange - hot-dogs, brioches, frites en sauce, saucisses, bonbons, gélatines fluo… -, on a eu droit à des sablés en forme d’agneaux, saupoudrés de sucre glace. Pas mal. En tout cas, ça a fait passer l’interview de Parr tantôt dégoulinante - comme la soupe ?-, tantôt gluante - comme le riz ? -, menée par Claire Guillot, rédac’ chef adjointe au Monde, et Alexandre Cammas, à la tête du Fooding. La première a eu l’impression de décrocher un scoop lorsque le photographe a prononcé le mot « flash ». Puis elle a passé la parole à son « collègue » - comme à la Sécu - qui, sous couvert de provoc’ à deux balles, a parlé cul, érection et food porn. Cammas écoutait peu, mais s’écoutait beaucoup. On était hors sujet. Dommage.