GRAND PALAIS 2La queue devant le Grand Palais avait de quoi dissuader. Mais la carte de presse offre encore quelques privilèges. Comme celui de se retrouver sur une liste VIP et dans une file fluide : époque formid'. On a donc évité le vent, le froid, les grincheux, furieux de se retrouver les uns derrière les autres comme à un guichet administratif, alors qu’ils étaient aux marches du palais (Champs-Elysées Clémenceau, lignes 1 et 13). Jusqu’au 14 février, Taste of Paris propose à tous les ouf de bouffe de venir tester les petits plats des plus grands. Frédéric Anton, Kei Kobayashi, Stéphanie Le Quellec, Nicolas Beaumann, Thibaut Sombardier… tous étaient présents derrière leurs fourneaux pour l’ouverture de cette vaste piste aux étoiles. Chouette ! On pensait qu’on allait picorer, picoler, se balader d’un buffet à un autre en toute liberté. Que nenni.

Ambiance Club Med et « collier bar » à l’orée des Champs-Elysées

Il fallait payer pour tout. Environ 12 euros pour une bouchée. Autour de 10 euros pour un verre. Le tout servi dans du plastique. Excepté au bar de la maison Laurent-Perrier, où les flûtes étaient de sortie. Bref, bonne bouffe, mais service bof. Et pas question non plus de sortir son fric du fin fond de sa poche. Il fallait faire la queue, cette fois sans coupe-file, pour récupérer des « crédits », la monnaie locale ce soir-là au Grand Palais. Ambiance Club Med et « collier bar » à l’orée des Champs-Elysées. Quelle idée.

La grande rousse qui goûtait à tout

On a quand même aimé le saumon-salade de pomélo et autre polpettine de bœuf à la mode athénienne, proposés -à l’œil- par Electrolux, partenaire du show. On a papoté avec Anastasia et Feriel -élèves de l’école Ferrières-, admiré la grande rousse qui goûtait à tout lors d’une démo de Quique Dacosta -chef espagnol triplement étoilé-, déambulé dans des travées peuplées de boissons, saucissons, caviar, fruits, légumes, produits sans gluten… cherchez les intrus. On s’attendait à davantage de spontanéité. Moins de convenances. Et surtout moins de mini cafet’ de luxe, qui n’incitaient pas à la dégustation. Du coup, on a séché les bouchées de Dacosta, réalisées pour quelques happy few dans une cuisine immaculée, signée Porcelanosa. On a quitté le palais. Direction La Gare, à la Muette (La Muette, ligne 9), pour boire -enfin- dans un verre en verre.