SCARY MONSTER PRIX“Faut pas que la chronique vire à la rubrique nécro”, m’a dit un fidèle lecteur du blog. C’est vrai. Mais l’actu dicte parfois les posts. En plus, le disque Scary monsters de David Bowie, disparu hier, est le premier album que j’ai acheté -35 francs- avec mon argent de poche. C’était en novembre 1980. Le 33 tours était dans les bacs depuis septembre. Je suis allée à la Fnac Montparnasse, avec mon frère. J’avais 11 ans, lui 15, et la chance que mes parents me laissent écouter du rock, lire Best et Rock&Folk. Précoce ? Pour ça, oui. Et je me souviens qu’à cette époque -formidable-, j’étais fascinée par ce type habillé en clown qui faisait référence à un certain Major Tom dans Ashes to ashes. Je n’avais pas encore découvert Space Oddity

Impossible d’en parler dans la cour de récré

Perso, je préférais le titre Scary monsters sur l'album éponyme, que les tubes Ashes to ashes ou Fashion. Le plus frustrant : impossible d’en parler dans la cour de récré, où d’aucuns étaient restés scotchés à la BO de Grease ! Plus tard, au lycée Montaigne, j’ai le souvenir d’avoir échangé, en cours de Sciences physiques, un 45 tours rare de Rock’n’roll suicide contre le 33 tours de Ziggy Stardust. Ça s’était passé au dernier rang. Le type avec lequel j’avais fait ce drôle de troc est devenu prof à la Sorbonne Nouvelle. J’écoute toujours Bowie aujourd’hui : Andy Warhol, Station to Station, Heroes, The man who sold the world, Panic in Detroit ou encore Aladdin Sane -contraction poétique pour “a lad insane”…-. La douzaine de 33 tours, que j'ai de lui, a sa place dans mon bureau, face à ma table de travail”.