A côté de nos pompes

©Billy-IKEAA l’heure où l’on colle des surnoms à tout le monde, on donne aussi des noms à tout. A commencer par les chaussures. En passant devant la vitrine de la boutique de Jérôme Dreyfuss, rue Jacob, j’ai fait la découverte d’un modèle de « souliers » baptisé « Pinpin » : ce sont des escarpins(pin)… Un peu plus loin, rue du Dragon, toujours sur la rive gauche parisienne, l’été 2015 chez Annabel Winship ne se fera pas sans sa paire de « Papinou » : ce sont des sandales à talons compensés et colorés… Enfin, chez Christian Louboutin, il ne faut pas confondre la « Youpi » avec la « Youssi ». Rien à voir ! La première se destine aux dames du macadam. La seconde, plutôt à celles de l’ïle d’Yeu, Saint-Martin-de-Ré ou autre Cap Ferret, qui en ont marre des Havaianas… On s’amuse, on rit avec ces nouveaux noms de code, cette sémantique faussement chic, propre à celles qui ne franchissent le périph’ parisien que le temps des vacances. Ça me rappelle une journaliste qui, à peine arrivée sur l’île de Panarea -280 habitants-, demandait où se trouvait la boutique Prada… Aussi incongru que de commander du « sans gluten » le soir, tard, dans un Eurostar ou un plat « sans matière grasse » dans un resto de routiers. Et pourtant, j’ai déjà vu faire dans notre époque si formidable…

Bibliothèque « Billy » détournée en rangement pour sacs & chaussures / ©IKEA