Humer la fumée

fumee_passive_1Conversation surprise à Paris entre une mère et sa fille, âgée d’environ 10 ans, dans le bus 58 alors que celui-ci commençait à s’engager dans la rue Guynemer :

« -Maman ! J’ai vu des gens vendre du Pschitt dans le jardin du Luxembourg…

-Du Pshitt orange ou citron ?

-…euh non, du Pshitt qui se fume… »

La mère ne répond rien. Elle me regarde. Me sourit et me dit à voix basse : « je crois que ma fille confond encore le Pschitt et le… shit ! » Est-ce bon signe ou pas ? Cette scène a fait écho à une autre saynète tout aussi incongrue et également liée à une histoire de fumée : quelques heures auparavant, à Neuilly, devant les grilles du lycée Saint James, une poignée d’élèves attendaient en fumant des… cigares. Pour imiter leur papa ? Pour faire comme les grands ? Pour affirmer une amorce de virilité ? Pour frimer ?… Sans doute un peu de tout cela, dans un quartier truffé d’hôtels particuliers et dans notre époque si formidable, où il va bientôt revenir moins cher de fumer du shit ou un cigare que de s’acheter un paquet de clopes !