Bern ou Berstein ?

serets d'histoireZapper à la télé peut déprimer. Surtout lorsque l’on tombe sur le jeu Slam, sur France 3, animé par Cyril Féraud qui, l’autre jour, n’arrivait pas à trouver le nom de celui qui manœuvre une gondole à Venise : « c’est un rameur, non ? » Non, mon p’tit gars, c’est juste… un gondolier. Navrant… J’ai zappé, re-zappé, puis je suis tombée sur l’émission Secrets d’histoire, sur France 2. Avec Stéphane Bern aux manettes. Globalement, c’est plutôt bien mené, rythmé, maîtrisé. Avec un présentateur soucieux d’accorder les verbes qu’il utilise et de soigner son vocabulaire. Est-ce pour cela que l’émission cartonne ?  Elle a notamment rassemblé plus de 4,5 millions de téléspectateurs en mars, avec un numéro consacré au Vatican. Quant à sa version « bouquin », les trois premiers volumes se sont vendus « à plus de 250 000 exemplaires », apprend-on chez Albin Michel. Conséquence : depuis mars, Bern propose une collection de livres destinés aux 8-11 ans« pour découvrir tous les secrets et les mystères de notre Histoire de France ». En 2013, les profs d’Histoire seraient-ils moins convaincants qu’un animateur télé ? J’imagine le jour du bac, un ado en train de citer Bern, plutôt que Berstein (& Milza), dans sa copie… Une référence comme une autre, après tout. N’est-ce pas un peu grâce à Lorànt Deutsch et son Métronome -vendu à plus de 2 millions d’exemplaires - que certains savent désormais que la station de métro Jasmin n’a rien à voir avec la fleur et que Parmentier n’est pas que du hachis ? Epoque formid’.