Le cas du casque

« Le casque est devenu accessoire de mode et symbole d’une génération ». C’est Jean-Luc Colonna d’Istria, responsable du département Maison du concept-store Merci, qui fait ce constat. Nous avons pris un café ensemble et discuté dans la boutique du boulevard Beaumarchais, à Paris, au sein de laquelle un million de personnes passent chaque année -ça donne le vertige-. Le casque sera donc à l’honneur chez Merci durant la Paris design week, du 10 au 16 septembre. « Avec une installation de 150 casques colorés, suspendue au plafond ». Sortez casqué. C’est le mot d’ordre du moment. D’ailleurs, tout le monde suit le mouvement. Dans le métro, au bureau, sur son vélo. A ne pas confondre toutefois avec le casque de protection, en cas de chute sur une piste cyclable fréquentée aussi par bus et taxis. Le casque dont parle Jean-Luc Colonna d’Istria, c’est celui duquel s’échappe de la musique. Peter von Poehl, côté bobo. Neil Young, côté baba. Et Steve Waring pour un bébé de bobo, déjà accro à la sono en solo. Ce même casque que Vincent Delerm égratigne dans son spectacle Memory –à voir/revoir le 26/11 à Dijon-. Pour lui, ce casque isole. Désole. Car il empêche toute communication avec son voisin. Essayez, en effet, de demander l’heure ou votre chemin à un « casqué » : mission impossible dans notre époque si formidablement nombriliste. Alors casque ou pas casque ? Réponse chez Merci, en septembre, notamment avec une sorte de prise multiple pour brancher plusieurs casques en même temps et partager la même musique. Une leçon de son à l’unisson.