Vu tout nu

Au temps des hippies, on se baladait tout nu de Woodstock à San Francisco, d’Ibiza à Formentera. Cinquante ans plus tard, on enlève tout, le temps de poser pour un calendrier vendu en supermarché. Le temps d’une pub. Le temps d’un défilé : à Londres, le chapelier et coiffeur Charlie Le Mindu a exhibé ses modèles juste vêtues de bottes roses, chapeaux, perruques et sacs. Le temps aussi de manifester son soutien à l’artiste peintre chinois Ai Weiwei, accusé de pornographie : ses fans se sont laissés photographier sans dessus ni dessous. Le temps, enfin, d’un voyage : Thomas Millet a réalisé son autoportrait, dépourvu de tout vêtement, dans une multitude de pays à l’occasion d’un tour du monde. La série de clichés s’appelle Sans gravité. A voir sur le site de l’artiste : www.thomasmillet.com . Epoque formidable : c’est l’un de ses cousins (merci Vincent !) qui m’a parlé de lui. C’est ainsi que j’ai découvert son travail. En marge de son échappée belle et rebelle au-delà des frontières, sa série sur les ados et surtout ses Portraits cachés sont une réussite.