Look de plouc

Une amie vient de se faire jeter. Non pas d’une boîte de nuit. Mais d’une boîte tout court. Une société basée à Saint-Tropez. On lui a fait comprendre qu’elle n’avait pas le look adéquat pour représenter l’image de la maison. Faut-il forcément ressembler à une bimbo dès que l’on approche des rivages méditerranéens ? Discrimination ou aberration ? Aujourd’hui, faut-il absolument posséder un sac griffé, des chaussures à semelles rouges et rouler en Smart ou en Mini décapotée pour décrocher un contrat ? Au même moment, Clémentine Autain confiait, hier dans Libé, « il m’arrive de mettre un pantalon le matin parce que je dois parler devant une assemblée d’hommes. Cela ne fait que refléter le sexisme général de la société française, même si la sous-représentation massive des femmes en politique amplifie le phénomène ». D’un côté, il faut son sac Dior, de l’autre mieux vaut éviter la jupe. Epoque formidablement compliquée, d’un point de vue « garde-robe ». A moins de rejoindre la communauté de Plouc magazine, basée dans le Nord et réunie au sein de l’association baptisée « Un pied dans la marge ». Ça sent bon le terroir et l’exil aussi un peu... Mais que ne ferait-on pas pour prendre le large ? Prendre l’air. Fuir les fashionistas shootées à la presse féminine et en-Ray-Bannées même les jours de pluie. Echapper aux sarcasmes des chauds machos adeptes des Grosses têtes : celles de RTL, bien sûr.